Christelle Schultz

Christelle Schultz

Co-trésorière

Des formations, Christelle Schultz en a fait de nombreuses, et dans des établissements prestigieux. Pourtant, celle à laquelle elle semble attacher le plus de prix n’a rien d’académique. Il s’agit des années qu’elle a passées comme joueuse de tennis professionnelle, qui l’ont menée jusqu’au quatre-vingtième rang mondial. Elle était alors numéro deux suisse, derrière Martina Hingis.

« C’est une formation incroyable », raconte-t-elle. « Vous devez vous prendre en main, faire énormément d’efforts. Adolescente, je me levais à cinq heures trente du matin pour jouer avant l’école, et je m’entraînais encore le soir. Dès quinze ans, je voyageais souvent seule. Sur le court, vous êtes seul à gérer votre stress, à devoir trouver des solutions. Et le réseau que vous vous créez est extraordinaire.» C’est aussi grâce au tennis qu’elle a développé sa maîtrise des langues, de sorte qu’elle se sent à l’aise aussi bien en allemand qu’en anglais ou en italien.

SCIENCES PO

« J’ai connu le meilleur de ce monde-là, puis je suis passée à autre chose. » Autre chose, cela a d’abord été Sciences Po Paris, une école extrêmement sélective, dont elle a passé un an à préparer le concours d’entrée. C’est à Sciences Po qu’elle s’est découvert une passion pour le droit. Elle a enchaîné avec deux diplômes en la matière, à Paris et à Berlin. « J’ai bifurqué sur le droit des affaires et le droit fiscal, parce que j’aime les chiffres.»

Il s’en est suivi des postes dans de grandes entreprises de consulting (PwC Berlin, KPMG Genève), puis dans une banque privée de la place genevoise (Senior Vice President chez Lombard Odier). Elle a poursuivi dans les chiffres, les budgets, la rémunération, mais aussi les ressources humaines et les assurances sociales.

C’est le monde des assurances sociales qui l’a menée à la FER Genève en 2014, d’abord comme directrice adjointe de la caisse de compensation FER CIAM, puis comme directrice. « C’est surtout le management qui m’a attirée », raconte-t-elle. « J’avais déjà géré quelques personnes, mais là, il s’agissait d’en gérer plusieurs dizaines, puis plus d’une centaine. J’ai adoré cela. »

Le fil rouge de ce parcours ? Christelle Schultz adore ce qu’elle fait et fait ce qu’elle adore. Qu’on parle de ses expériences dans le sport, le consulting, la banque ou les assurances sociales, sa voix vibre d’enthousiasme.